Pendant ce temps à l'Assemblée nationale... Le déclenchement à distance des caméras, micros et de la géolocalisation des téléphones, des ordinateurs et autres appareils connectés, à l’insu des personnes visées a été adopté.
La géolocalisation servirait pour des infractions, tandis que l'activation des micros et des caméras serait réservée aux affaires de terrorisme et de délinquance et criminalité organisées.
Reste à savoir quelle définition on donne de "terrorisme" et "délinquance".
Comme la Chine, l’Iran ou la Russie ?
L'exécutif rétropédale déjà. Ben oui, c'est contre-productif et pas top pour l'image. Surtout à quelques mois des JO.
"Il faut aussi noter que le succès de cette cagnotte [celle du policier de Nanterre (ndlr)] tient, en plus des paramètres précédents, essentiellement à la capacité de mobilisation de l’extrême-droite en ligne, souvent bien mieux organisée que les autres camps politiques, et surtout avec une base électorale bien plus docile et encline à suivre les ordres. Sans oublier que pour plein de raisons là encore détaillées dans plusieurs de mes articles, les plateformes et leurs algorithmes penchent très très très nettement très très très à droite."
Encore des projets de loi à surveiller : sur le papier ils serviront d'outils de cybersécurité pour les autorités (comme l'ANSSI), mais selon les experts ça ne sera pas d'une grande utilité. De plus, ils risquent d'inspirer d'autres lois plus ou moins démocratiques avec un vrai risque pour la liberté en ligne. Sans parler des passe-droits pour les entreprises, donc également des risques de corruption.
Plus d'une quarantaine d'organisations (dont l'Internet Society, Mozilla, Proton, Nextcloud, Tor Project et Tutanota) viennent de signer, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, une lettre ouverte aux dirigeants du monde entier pour défendre le droit à la vie privée, et donc au chiffrement, garant de la liberté d'expression.
« Les attaques gouvernementales contre les services chiffrés menacent la vie privée et mettent les utilisateurs en danger », avancent les signataires : « cela peut sembler être un problème lointain auquel sont principalement confrontés les pays autoritaires, mais la menace est tout aussi réelle et frappe aux portes des nations démocratiques ».
"En clair, il s’agira par exemple pour les enquêteurs judiciaires de géolocaliser une voiture en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit autour du micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer la caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire. Techniquement, les policiers exploiteront les failles de sécurité de ces appareils (notamment, s’ils ne sont pas mis à jour en y accédant, ou à distance) pour installer un logiciel qui permet d’en prendre le contrôle et transformer vos outils, ceux de vos proches ou de différents lieux en mouchards."
"Si le projet de loi renvoie effectivement à des infractions considérées comme graves, cela n’est pas de nature à apaiser les inquiétudes légitimes. En effet, ces mêmes infractions graves ont déjà été utilisées pour poursuivre des actions militantes, que ce soit à l’encontre de personnes solidaires avec les migrants accusées d’aide à l’entrée de personnes en bande organisée, de militants écologistes, encore qualifiés récemment d’ « écoterroristes » ou encore de militants contre l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure."
Encore un merveilleux exemple de protection des données au pays de la démocratie pour mes futurs cours à la rentrée.
Une mesure "sécuritaire" autoritaire qui viole les libertés et la vie privée.
Un propriétaire milliardaire
Un directeur macroniste
Le syndicat de police alliance
Des sondeurs liés au pouvoir